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Vautour – Menaces



Au siècle dernier, l'homme a exterminé le vautour en France. Il n'est possible de le revoir aujourd'hui que grâce à sa réintroduction dans plusieurs régions. La plupart des menaces qui pourrait le faire disparaître ont comme dénominateur commun l'homme.



Mort naturelle

 

Le vautour fauve n’a aucun prédateur spécifique comme les autres rapaces nécrophages. Son espérance de vie à l’état sauvage est de 30 à 35 ans. Elle sera naturellement plus importante en captivité.

 

Mort de faim, malformation, blessures

 

Un nombre important de juvénile meurent de faim ou de malformation.
Les oisillons lors de leurs premiers essais d’envol peuvent être victime de blessures lors d’une chute. En effet, leurs parents doivent leur apprendre tout l’art du vol plané. Cela n’est pas inné.
L’adulte est victime de saturnisme. L’homme chasse les carnivores. Le vautour en consommant ces mêmes carnivores ingurgitent le plomb qu’il n’est pas capable de digérer. Il meurt alors suite à une défaillance des reins ou du foie, voire à une paralysie respiratoire.

Le vautour du Cap a du mal à trouver de la moelle osseuse à donner à ses petits pour leurs permettrent une bonne croissance. Les hyènes et les gros carnivores qui broient les os des carcasses se font de plus en plus rares. Cette carence alimentaire ne permettra pas aux petits du vautour du Cap de se développer suffisamment bien sur le plan de leur squelette. Cela mettra alors en péril cette espèce qui est déjà vulnérable.


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Attaques par d’autres animaux

 

L’aigle royal peut éventuellement attaquer un nid de vautour ou un vautour en vol. Celui-ci n’a aucune défense contre un rapace de ce genre. La fuite est son seul moyen d’échapper aux coups de serres de l’aigle. De plus, son vol lent ne l'aide pas à s’en échapper.
En Afrique, les vautours sont attaqués par les hyènes ou les lions.
En Europe, ce sont les renards et les chiens qui les attaquent.

 

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Tir

 

Entre le 19e siècle et la première moitié du 20e, on recense un nombre important de récits de chasse faisant référence à des tirs sur des vautours. La prédation du gibier et une haine pour les nécrophages en sont les raisons principales. Aujourd’hui, le tir de vautour est beaucoup moins fréquent en Europe.
Malheureusement, l’île de Malte est le lieu de massacre de beaucoup d’oiseaux migrateurs en partance pour l’Afrique. Les chasseurs peuvent s’en donner à cœur joie en les tirant au fusil ou en les piégeant.

 

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Empoisonnement direct et indirect

 

Empoisonnement direct

 

Les vautours en Inde ont pratiquement disparu en trois ans, victime d’un mal mystérieux. La région centre et moitié-nord de l’Inde à vue une disparition de 95 % des vautours indiens. Les symptômes qui caractérisent cette maladie sont une apathie et une position affaissée du cou pendant de long moment. La maladie semble avoir atteint le Pakistan et le Népal. Les vautours touchés sont les vautours chaugoun, indien et vautours à bec grèle. Les autres espèces présentes en Inde ne semblent pas être concernées.
Cette disparition des vautours pose également un problème de santé publique. Les charognes que les vautours mangeaient avant sont maintenant consommées par des animaux beaucoup plus proches de l’homme. On voit de nouveau se développer des épidémies comme la rage, l’anthrax. Ces maladies sont transmises à l’homme par les charognards.
Heureusement, la source de cet empoisonnement a été trouvée. C’est le Diclofénac, un anti-inflammatoire utilisé par les vétérinaires. Les vautours se nourrissent des carcasses de bétail ayant été traitées avec ce médicament. Ils développent alors une insuffisance rénale mortelle du fait des doses très élevées que l’on administre au bétail. L’interdiction d’utilisation du Diclofénac et son remplacement par un autre anti-inflammatoire supporté par les vautours (le Meloxicam) leur permettront d'être sauver. Espérons-le !

 

Empoisonnement indirect

 

Le vautour est très souvent victime d’un empoisonnement par les cadavres qu’il mange. Les loups, ours, renards, chacals sont attirés par des appâts empoisonnés. Quand ils sont mangés par les vautours à leur tour ceux-ci absorbent le poison et meurent, victime indirecte.
La strychnine à exterminer des populations entières de rapaces nécrophages dans les Balkans.
D’autres poisons tuent également les vautours :

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Collection, trafic d’animaux

 

La peau, les plumes, le duvet étaient utilisés par les fourreurs. Certaines préparations africaines et asiatiques contiennent des os de vautours. La cervelle fraîche de vautour fauve semble permettre de prédire l’avenir.
Les réseaux de trafiquants d’œuf ou de rapaces vivants sont encore nombreux. Notamment au Proche-Orient, Arabie, Maghreb et Asie.
L’homme est encore coupable de pillages de nid pour récupérer les œufs, mais également d’une chasse intensive dans certains pays.


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Electrocution et collision (éoliennes)

 

Depuis 1981, dans les Causses, plus de 80 vautours fauves ont été victimes d’électrocution. De même, les éoliennes tuent beaucoup de vautours en Espagne. On compte plus de 1000 éoliennes sur l’ensemble du pays.
Les pylônes sont à la base conçus de manière à risquer pour les oiseaux une électrocution, lorsque celui-ci se pose ou décolle. C’est la première cause de mortalité non naturelle des vautours. L’Espagne recense 25 000 oiseaux victimes chaque année d’une électrocution. Malgré les efforts que font les associations de défense des oiseaux en Espagne, l’état n’a toujours pas voté un décret obligeant une modification des poteaux électriques sur le territoire espagnol. En France, EDF modifie, en partenariat avec la LPO, ses installations pour les rendre plus sécurisées pour les oiseaux.


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Perturbations

 

En période de reproduction, le vautour fauve est très sensible aux dérangements. Cela peut aller jusqu’à l’abandon d’une ponte voire d’un poussin.

 

Les perturbations ont plusieurs sources :

 

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Modifications de l'habitat

 

L’homme en aménageant de nouveaux espaces diminue les zones où les rapaces peuvent vivre. Bien que très tolérantes, certaines espèces peuvent déserter le nid de reproduction.
Les pistes réalisées dans les pentes, au pied d’une falaise ou le long d’une crête peuvent perturber les vautours qui y nichent. De plus, ces pistes serviront de passage à des motos tout terrain ou 4x4 avec tout le bruit que cela produit.

 


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Modification des pratiques agricoles

 

Les vautours sont dépendants du pastoralisme. La période de la vache folle à imposer aux éleveurs des contraintes draconiennes concernant la mise à disposition de carcasse. Ces contraintes étaient inapplicables sur le terrain. Heureusement, après l’intervention de la LPO, le nourrissage a été autorisé avec une analyse aléatoire sur les carcasses mise à disposition des vautours.
Le déclin du pastoralisme n’a pas aidé les vautours à se développer. De plus, la réglementation sur l’équarrissage dans certains pays ne va pas en faveur du développement de ces nécrophages fort utile à l’homme.


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En savoir plus


En savoir plus sur la protection du vautour Protection

Source 


Eliotout Bertrand, Le vautour fauve, Delachaux et Niestlé - LPO, Plan national de restauration du vautour percnoptàre - Wikipédia, vautour - Emmanuel Caillet, Conflits d'usage, LPO - Collectif, Séminaire sur les risques d'intoxication des rapaces, LPO