Vautour – Protection
Sans une protection efficace, le vautour aurait aujourd'hui disparu. L'image négative de charognard qu'il a ne l'aide pas. C'est avec des formations et un enseignement auprès des différentes générations que nous arriverons à lui faire retrouver sa place dans notre quotidien.
Historique
La prise de conscience s’est faite à partir des années 1950. Le vautour avait besoin d’être protégé.
La loi du 5 avril 1962 a permis au vautour fauve, au vautour percnoptère et au gypaète barbu d’être protégé sur le territoire français. Dix ans plus tard, ce sera l’ensemble des rapaces diurnes et nocturnes qui seront protégés. En 1973, le fonds d’intervention pour les rapaces (FIR) est créé. L’année suivante voit la création de la réserve naturelle d’Ossau dans les Pyrénées. Cela permet de protéger une très importante colonie de vautours fauves situés sur le versant nord des Pyrénées.
En 40 ans, la population de vautour fauve a plus que décuplé :
- 1960 : 60 couples de vautour fauve répartit sur deux sites
- 2006 : 800 couples de vautour fauve sur cinq sites
Dans les années 1970, on commence la réintroduction du vautour fauve dans les Causses.
Bien que protégés, les vautours sont victimes des modifications que l’homme apporte au milieu naturel pour l’adapter à ses désirs. Nous oublions bien souvent, les conséquences que cela peut avoir sur les animaux.
C’est par l’action des associations de protection de la nature que l’on pourra maintenir la présence des vautours dans leur lieu d’habitat originel.
Actuellement, c’est au niveau européen que l’on doit chercher à protéger et aider les pays chez lesquels les vautours ont disparu. Les techniques de réintroduction utilisées dans les Causses et l’expérience qu’ont les naturalistes qui y ont participé aideront à la réapparition des vautours dans des lieux qu’ils ont quittés.
Certaines régions françaises comme les gorges du Gardon, ont mis en place une concertation avec la fédération française de montagne et d’escalade pour assurer la tranquillité du vautour percnoptère lors de sa période de reproduction. Un partenariat avec le centre de formation au maniement des hélicoptères évite de survoler les zones où le vautour percnoptère niche lors de la période de reproduction.
La loi protège les vautours
Les vautours sont juridiquement protégés
Selon la convention de Berne, il est interdit de :
- capturer, détenir ou tuer intentionnellement
- détériorer, détruire les sites de reproduction ou les aires de repos
- perturber lors des périodes de reproduction les couples de vautours
- détruire, ramasser des œufs ou les détenir même vides
- détenir ou faire le commerce de vautours vivants ou morts y compris naturalisés
Sur le plan national
La loi de 1972 et la loi sur la protection de la nature de 1976 protègent les vautours en France
Sur le plan européen
- Directive oiseaux n° 79/409/CEE du 2 avril 1979 : le vautour est une espèce devant faire l’objet de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leur habitat.
- Espèce menacée d’extinction dont le commerce à l’intérieur et l’extérieur de l’Union européenne sont interdits.
- Convention de Berne du 19 septembre 1979 : le vautour fauve est strictement protégé.
Sur le plan international
- Convention de Bonn du 23 juin 1979 : espèce migratrice se trouvant dans un état de conservation défavorable et nécessitant l’adoption de mesures de conservation et de gestion appropriées.
- Convention de Washington du 3 mars 1973 : espèces vulnérables dont le commerce est strictement réglementé.
Menaces
Eliotout Bertrand, Le vautour fauve, Delachaux et Niestlé - Mullarney Killian, Svensson Lars, Zetterström Dan, Grant J. Peter, Le guide ornitho, Delachaux et Niestlé - Collectif, Les vautours : alliés indispensable et fragiles du pastoralisme - LPO